Globalisation et Economie de la Connaissance

Elle est gouvernée par une combinaison de plusieurs projets : des idéologies du marché libre qui facilitent les échanges, une meilleure mobilité pour les étudiants et les travailleurs et la transmission rapide des informations dans l'espace grâce à des technologies numériques sophistiquées. Ces mouvements ont créé de nouvelles interdépendances. De ce fait, des événements survenant dans une partie du monde peuvent avoir des conséquences sur les actions effectuées dans une autre.
Le développement d'une économie de la connaissance ou des services est étroitement lié à la mondialisation ; il met également l'éducation sur le devant de la scène. L'éducation est en effet considérée à la fois comme une ressource économique pour les nations et un moyen pour l'individu d'évoluer dans le cadre de cette économie de la connaissance. Cette approche converge avec l'idée que l'éducation est un secteur de service qui peut être exploité sur le marché en toute légitimité. Cependant, elle est incompatible avec d'autres modes de pensée, pour leur part mieux acceptés, dans lesquels l'éducation est considérée comme un secteur et un bien publics qui ne doivent pas être privatisés.
L'enseignement supérieur est au centre du processus de mondialisation. La création d'un espace européen de l'enseignement supérieur par le processus de Bologne, dont l'objectif est d'être attractif sur le marché international et de favoriser la mobilité régionale des étudiants, est une étape clé de la restructuration de l'enseignement supérieur en Europe.
Ce processus soulève des questions sociales importantes : les trois cycles seront-ils accessibles à un plus grand nombre d'étudiants ? Dans quelle mesure la standardisation de l'enseignement supérieur réduit-elle l'étendue des connaissances locales abordées dans le programme d'études ? L'ouverture de l'enseignement supérieur au marché mondial va-t-elle changer la nature et le caractère de l'enseignement supérieur, de quelle manière et avec quel résultat ?